Nous percevons la réalité à travers les informations transmises par nos sens. Toutefois, les limites de la perception nous interrogent sur les limites de la réalité qu’elle nous renvoie. Si la perception varie selon l’individu il n’est nul doute que la réalité dépend elle aussi de chaque individu.
La réalité perçue...
Comme nous l’avons vue la réalité est ce que nous percevons par nos sens. À vrai dire, il s’agit surtout d’organes sensoriels qui sont un transmetteur et nous permettent de recevoir et transmettre une information. Ces informations sont ensuite traduit et interprétées par le cerveau.
La perception étant une interprétation des sensations, elle est singulière à chaque individu. Ainsi donc, la réalité est subjective et la fiabilité de nos perceptions est remise en cause… De cette manière, peut-on dire que la perception reflète la réalité ?
Dans un premier temps, nous savons que les informations sont filtrées, nous n’avons pas accès à l’intégralité des éléments, certains échappent à nos capteurs, qui ne laissent finalement passer que certaines informations.
les Limites de la perception
Les Ondes de la lumière invisibles
Nous ne voyons pas toutes les ondes de lumières
Ultraviolet, infrarouge, rayon x ou rayon gamma.
La lumière blanche est composée de différentes radiations (ou couleurs). L’ensemble de ces radiations constituent un spectre.
Les Intensités lumineuses
La rétine ne peut pas résoudre les intensités lumineuses plus faible que le minimal à partir duquel les bâtonnets peuvent être excités.
Mais, il faut noter notre sensibilité très importante à la lumière puisque nous sommes capable de distinguer une lumière dans la quasi obscurité (ce qui correspondant à quelques photons seulement).
De plus, la rétine ne peut pas percevoir des détails plus petits que la distance entre deux capteurs.
Les Ondes du son imperceptibles
Nous ne distinguons pas toutes les ondes du son.
De toutes les ondes acoustiques, seules certaines peuvent être perçues par l’oreille. Il s’agit des ondes dont la fréquence est comprise entre 20 Hz et 20 000 Hz.
En dessous de 20 Hz, on parle des infrasons, au-dessus de 20000 Hz, on parle des ultrasons.
les dysfonctionnements de traitement de l'information
Défauts de transmission et d'interprétation
Autre que ces filtres « naturels », des défauts peuvent survenir en tout point de la chaine de transmission de l’information et de son interprétation, jusqu’à la réponse apportée.
Les cécités, les dysfonctionnements ou l’absence d’un sens, causent des limitations dans le système de perception global.
- Dans le cas de cataracte congénitale, le passage de la lumière est bloqué et ne se fait plus.
Pour les lésions du nerf optique, qu’il s’agisse d’accident ou de maladie, la vision est partielle ou inexistante. L’information lumineuse ne peut être transmise au cerveau.
Erreurs d'interprétation
Parfois, le cerveau ne comprend pas le message perçu par les capteurs. Le cerveau va donc fournir un résultat approximatif voir erroné.
Dans le cas d’amblyopie, en général, l’un des deux yeux est beaucoup plus fort que l’autre, et les deux images ne correspondent pas. Le cerveau qui ne peut pas intégrer les deux en élimine une.
Dans le cas de strabisme, les deux images ne correspondent pas car elles sont décalées.
Incertitude
Les interprétations incertaines
Le cerveau interprète les informations et donne une perception imagée incertaine.
Le cerveau inverse les images qui se forment sur la rétine. Pour s’en rendre compte, on peut faire l’expérience suivante. Exercer une légère pression sur un côté de l’œil. Un changement s’opère dans le champ de vision. On remarque que le changement intervient du côté opposé à celui où la pression a été exercée.
les variables inconnues
Dans le traitement des informations, le cerveau ne prend pas en compte toutes les variables inconnues. Par exemple, dans le cas de « corps flottants », qui sont des éléments de formes diverses situés à l’intérieur de l’humeur vitrée, ces éléments semblent flotter dans le champ de vision. Il s’agit d’un phénomène interne.
Le cerveau nous donne un accès intérieur dans la perception d’un environnement extérieur.
Anomalies
Les perturbations
Il existe de nombreux cas d’anomalies qui causent des dérèglements dans la perception des sens, en particulier la vue.
Certains dysfonctionnements perturbent le système d’interprétation de l’ensemble. En effet, la perception peut se faire via des canaux différents et parfois par plusieurs en même temps. Plusieurs informations sont transmises à partir de divers capteurs et sont examinées par le cerveau.
La saveur
Dans le système de perception de la saveur, le goût, la vue et le toucher collaborent pour identifier les stimuli.
Des expériences ont montrées que les sens peuvent être trompés lorsque la perception suppose la participation de plusieurs transmetteurs.
Les limites de la capacité d'analyse
La perception déformée
Les capacités « rationnelles » d’analyses du cerveau sont limitées. Les erreurs d’analyses du cerveau nous donnent une perception déformée. Elles peuvent entrainer la perception d’un objet qui n’est pas présent ou au contraire ne nous laisse pas percevoir un objet présent.
Les illusions
Les illusions sont des perceptions déformées d’un sens.
L’illusion d’optique trompe le système visuel, de l’œil au cerveau, elle cause une perception déformée. L’illusion résulte d’une mauvaise analyse par le système visuel des informations qui lui parviennent.
Perception relative
Le conditionnement, l’habitude nous laisse croire que nous voyons ce qui existe et dans l’autre sens ce qui existe est ce que l’on voit. C’est faux.
Si les limites de la perception sont dues aux limites du système de recueil et de traitement, il y a aussi une relativité à prendre en considération. Par exemple, nous savons que les couleurs varient selon l’intensité lumineuse éclairant l’objet. La perception sensorielle est donc relative…
La perception est relative car elle est variable.
Un même stimulus provoque une réponse différente en fonction des sujets mais aussi en fonction de critères dépendant de l’état interne du sujet.
De plus, la perception est variable de par « nature », en effet, elle peut se reconstruire (perte et amélioration). Par exemple, le port de lentilles ou de lunettes pour corriger la perte de la vue (qui peut être due à l’âge, la maladie…)
La perception est relative car elle est instable.
Hors les variations qualitatives et quantitatives, la perception est en partie une interprétation. Cette interprétation, nous l’avons vue est influencée par chaque partie du cerveau stimulée.
La perception est donc changeante car pour un même signal, l’analyse u cerveau peut trouver un précédent inexistant précédemment.
La réalité relative
Altérable, périssable, variable, déformée, incertaine, approximative, erronée, filtrée… Notre perception à travers nos sens reflète un monde réel et existant mais en partie seulement. Les informations sont en formes d’ondes, de molécules, de flux électriques, chimiques, de rayonnement lumineux…
La perception est relative car le cerveau traite des éléments précaires et potentiellement évolutifs.
En effet, dans le traitement de l’information, les différents neurones stimulés sont comme des éléments uniques qui, ensemble renseigne sur l’information en établissant une sorte de fiche.
Le processus d’identification enclenché, l’information est transmise par des milliards de connexion pour retrouver l’interprétation qui s’y rapporte ou qui s’en rapproche. Ces informations vers lesquelles les neurones puisent l’interprétation ne représentent pas forcément une réponse adaptée, elle correspond à la réponse la plus adaptée dont ai accès le cerveau.
perception d'après les données disponibles
On peut rapporter cela à une matrice informatique dans laquelle est stockée une quantité de données. Quel que soit la nature de la recherche, la réponse sera apportée d’après les données disponibles à l’instant de la recherche.
Mais il faut rappeler que le cerveau prend en compte les aspects émotifs et donne un sens, ce qu’aucun ordinateur n’est capable d’accomplir…
Alors notre système de perception reçoit et analyse de l’énergie sous différentes formes, et l’interprète en imaginant le monde réel…
La perception n’est donc pas simplement une grille ou un filtre qui ne laisse passer que certaines informations. Il s’agit plutôt d’une transformation de l’énergie, un recodage du réel (comme la transformation des longueurs d’ondes en couleurs).
Les limites de la perception nous apprennent les limites de notre réalité
Les ondes invisibles, les fréquences imperceptibles, les anomalies de traitement faussent la perception de notre réalité. Il y a donc une illusion de la réalité que l’on pense existé effectivement.
La réalité est donc relative. Elle ne dispose d’aucun concept absolu dans la mesure où nous ne pouvons distinguer que ce à quoi nos sens et notre cerveau ont accès. A l’image des ondes ultraviolet, infrarouge… des fréquences sonores infrasons et ultrasons, il existe bien une réalité au delà de ce que nous percevons.